Portrait
Alors que nous célébrons, le 5 mai, la Journée internationale de la sage-femme, l’une d’elles – Coralie Mazuras – a accepté de nous parler de ce métier qu’elle exerce « avec passion et conscience » depuis déjà 6 ans, dont bientôt quatre en tant que libérale depuis son cabinet de Baillargues, au cœur même de notre CPTS.
Une passion. Je suis sage-femme diplômée d’État de la Faculté de médecine de Montpellier (2018). Entrée pour faire médecine, c’est au cours de ma première année d’études supérieures que j’ai finalement choisi de m’orienter vers la maïeutique, une spécialité qui accorde autant d’importance à l’aspect médical qu’à l’aspect humain, social. J’ai cette fibre en moi. La relation que j’entretiens avec mes patients, qu’il s’agisse des nourrissons, de la femme enceinte, comme des jeunes parents (papa inclus !) est essentielle à mon épanouissement professionnel. Ce lien intime qu’on crée apporte une part de magie à ce métier.
Une mission. Obstétrique, gynécologie, psychologie, gestion du stress ou de la douleur… Les missions de la sage-femme sont multiples et diversifiées. On est un observateur privilégié de l’état de santé d’un individu à naître, comme de son entourage. Je rappelle que l’environnement global d’une femme enceinte est à prendre en considération pour apporter le meilleur conseil, le meilleur soin. Notre mission inclut ainsi notamment la prévention avec, par exemple, une compétence qui nous est reconnue en tant que « vaccinateur ». Qu’il s’agisse d’ailleurs des vaccins clés de l’adulte, du HPV (dont on entend beaucoup parler en ce moment) ou des vaccins obligatoires du nouveau-né que nous sommes, c’est très récent, désormais autorisés à réaliser.
“Ce lien intime qu’on crée apporte une part de magie à ce métier.”
Une ambition. J’ai souhaité adhérer à la CPTS Montpellier Est-Bérange pour rompre la solitude et l’isolement qui peuvent vite finir par caractériser un exercice libéral solitaire. Créer du lien interprofessionnel permet de devenir un meilleur praticien, de mieux orienter nos patient-e-s, notamment vers des confrères ou consœurs qui sont spécialisés dans l’une ou l’autre approche (me concernant : sophrologie pendant ou en dehors de la grossesse et, à terme, acupuncture !) ou qui se montrent plus disponibles pour accompagner un post-partum. Par ailleurs, en participant aux AG et à la vie de la CPTS, je montre que chacun peut contribuer à améliorer les choses. Certaines de mes consœurs ont, par exemple, pu conduire des actions d’éducation sexuelle dans les collèges ou rappeler notre engagement en faveur de la vaccination. Pour ma part, j’envisage de proposer des actions en faveur de la santé des femmes. Cela reste à définir, car j’ai plein d’idées. Et je veux réfléchir à quelque chose qui rassemble plusieurs métiers, pas que les sages-femmes. Pourquoi, comme l’avait évoqué ma consœur Fanchon Rivoire, ne pas réfléchir à une forme de « coupe-file » pour certaines de nos patientes, enceintes ou jeunes mamans, en cas de besoin de consultation urgente ? Les envoyer aux urgences, dans les salles d’attente des hôpitaux, notamment en cas de post-partum… On peut faire mieux, non ? Ce n’est qu’une idée. Je suis en tout cas de celles qui croient fermement qu’on peut, chacun à notre niveau, apporter une pierre à l’édifice et contribuer à une forme de progrès profitable à tous.
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